Cette question a
donné du fil à retordre aux enfants.
Un premier temps a été consacré à la compréhension de la question :
"Dans les zagouariobs de Guibudeb on drouve des boizons vabuleux!
Zes deux là zont d'egzedents boizons. Zientiviguebent abbelés zeus
faber ilz zont barvois abbelés boules de ber. Izi zont brésendés
deux zbézibèdes rares. Le Zée rayodé et le zée crayodé. Quel est le
dom cobudébent dodé à zes boizons dans les boizonneries ?"
A plusieurs, ils s'en sont très bien sortis :
"Dans les aquariums de Quipudep on trouve des poissons fabuleux !
Ces deux là sont d'excellents poissons. Scientifiquement appelés "zeus
faber" (les enfants n'ont pas décodé cette partie) ils sont parfois
appelés boules de fer (d'autres enfants pensaient boules de mer).
Ici, sont présentés deux spécimens rares. Le "zée" rayonné et le
"zée" crayonné. Quel est le nom communément donné à ces poissons
dans les poissonneries ?"
Ils ont donc essayé "boule de mer", "boule de fer". Ils ont essayé
de voir s'il n'existait pas un code pour répondre à cette question :
v pour f, z pour s... Mais ça ne marchait pas.
Ce langage qui fait penser que le lecteur est enrhumé avait déjà été
rencontré par les enfants lorsque Max-Ernest était malade. Certains
enfants ont relu les conversations entre eux et Max-Ernest pour
essayer de trouver un code permettant de décoder ce qui est écrit.
La séance s'est finie sur cette question en suspens.
La semaine suivante, une CM1 affirme connaître la réponse : "Saint
Pierre".
Je lui demande comment elle a trouvé la réponse. Elle me répond
qu'elle ne sait pas... Plus tard, elle a fini par m'avouer qu'elle
avait demandé à un ami de sa mère qui "s'y connaît bien en poisson".
Pourquoi n'a t-elle pas voulu me dire qu'elle avait demandé de
l'aide à un adulte. Sans doute pensait-elle qu'il s'agissait de la
triche ?
Pourtant aucune règle n'a été imposée ? Certes, je refusais de leur
donner le moindre indice. Mais je n'avais rien imposé d'autre.
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